L'organisation sportive de la boxe thaïlandaise se subdivise en de nombreux sigles et fédérations, si bien que le règlement peut revêtir des formulations diverses. Les règles reproduites ici sont extraites de celles appliquées dans les stades thaïlandais.
RingLe ring, qui mesure entre cinq et sept mètres de côté, doit être entouré de trois rangées de cordes minimum. Le plancher est doublé d'un matériau moelleux et élastique, de quatre centimètres d'épaisseur, et recouvert de toile.
La tradition veut que les quatre coins du ring correspondent à quatre points inter-cardinaux : angle rouge = nord-ouest, angle bleu = sud-est ; les deux autres angles sont blancs et correspondent aux nord-est et sud-ouest. Le coin rouge est attribué au champion et le bleu au challenger. Les tenues des boxeurs correspondent parfois à ces couleurs.
Tenue vestimentaire et accessoires des combattantsLes boxeurs se présentent dans une tenue appropriée au combat, se composant d'un short. Ils doivent combattre torse nu16 et pieds nus, mais sont autorisés à porter des chevillières ou des bandes au pieds. Les femmes portent une brassière ou un débardeur.
Les boxeurs peuvent nouer un ruban rituel appelé « prajeet (en) » autour d'un ou des deux bras, au-dessus du biceps ; sa couleur représentait originellement le niveau de maîtrise atteint. Le bandeau de tête sacré appelé « mongkon » marque la tradition du peuple thaï et, entre autres, manifeste le respect à son entraîneur, mais aussi optimise la perception mentale du combattant. Il est obligatoire durant les phases préliminaires et rituelles, mais doit être retiré avant le début du combat.
ProtectionsLes articulations des mains (doigts et poignets) seront protégées par une bande élastique de trois mètres, fixée avec du ruban adhésif. Les gants de combat et d’entraînement (sparring), identiques à ceux de la boxe anglaise, peuvent aller de la taille six onces à la taille seize onces (une once : environ vingt grammes). Hors de Thaïlande, le port de coudières est souvent obligatoire. Les hommes portent une coquille de protection (de constitution métallique pour protéger contre les coups de genou). Les femmes utilisent des protections pour la poitrine et le pelvis. L'équipement est complété par un protège-dents.
PoidsUn médecin exécutera un contrôle physique général qui permettra au boxeur (ou à la boxeuse) de faire ses combats au [hors-combat|K-O-system] ou assauts de boxe éducative (version light-contact).
Afin de vérifier que le combattant entre bien dans la catégorie de son adversaire, les opérations de pesée s'effectuent en présence de l'adversaire et de ses assistants, et se déroulent au moins quatre heures avant la rencontre.
RoundsLes matchs professionnels comptent cinq reprises de trois minutes avec deux minutes de repos entre chaque round en Thaïlande (voire quelquefois 1 min 30 s de repos en Europe). Mais en France cela dépend de la « classe » dans laquelle le nak muay évolue. Les « classes » vont de « D » à « A » pour les séniors (vingt ans et plus).
AssistantsChaque combattant peut être accompagné de deux assistants dans les combats amateurs et trois lors de combat pros (entraîneur et soigneur).
ScoreLes points sont attribués selon des critères d’évaluation suivants :
La notation du juge (porte sur la différence entre les deux combattants – code de la boxe anglaise professionnelle) :
La décision finale est du ressort d'un arbitre et de trois juges, qui remplissent leurs bulletins (carnets de jugement) respectifs à la fin de chaque reprise. La décision est donnée après le dernier round au regard des cartons de juge.
IrrégularitésRappel : un combattant qui commet une faute sans toutefois causer un handicap ou infliger une blessure à l'adversaire recevra un avertissement oral et sera pénalisé d’un point. Le combattant qui commet volontairement une irrégularité désavantageant ou blessant l'adversaire peut perdre le match pour faute ou être disqualifié par l'arbitre, sans préavis s'il réitère son attitude durant la rencontre. En cas de faute involontaire empêchant la poursuite du combat, l'arbitre arrête la rencontre ; il attribuera, donc, la victoire par « K.O. technique » au boxeur ayant obtenu le score le plus élevé, ou bien déclarera le match nul en cas d'égalité des scores. Un combattant peut se plaindre d'avoir subi une irrégularité auprès de l'arbitre, qui prendra immédiatement une décision : s'il estime que la faute ne rentre pas dans le cadre de celles énumérées plus haut, le combat se poursuivra.
VictoireLa victoire est proclamée :
Différents types de décision existent :
La cloche ne sauve pas le boxeur hors-combat (du compte des secondes), sauf au dernier round. À la fin du compte des secondes, le boxeur en état de poursuivre le combat sera déclaré vainqueur.
Catégories professionnellesCatégories officielles du Rajadamnoen: (Au stade du Lumpini les catégories s'arrêtent aux Welters)
En Europe, les catégories sont différentes selon les fédérations et correspondent très souvent aux organismes internationaux de boxes pieds-poings (notamment la WKA, ISKA, et WAKO). Ainsi, il faut rajouter les catégories moins de 75 kg, moins de 81 kg, moins de 90 kg puis les plus de 90 kg (poids lourds).